Le bilan de l’année 2014 s’annonce très encourageant pour l’Opéra de Rouen. En 2013, l’établissement était pourtant en perte de vitesse et avait notamment subi le départ de Luciano Acocella, son chef d’orchestre. En 2014, l’institution franchit la barre des 100 000 visiteurs sur 160 représentations, fait passer son taux de remplissage à 88% contre 80% en 2013, stabilise son économie grâce à une hausse de fréquentation de 11% et enregistre une hausse de ses recettes de billetterie de 200 000 euros, soit 17 %. L’opéra clôture donc la saison avec un solde positif et compte réinjecter cet excédent dans ses frais de fonctionnement et dans son budget artistique. Le vent de changement s’est aussi accompagné de l’arrivée du britannique Léo Hussain à la tête de l’orchestre de l’opéra en juin 2014.

Léo Hussain, chef d'orchestre de l'Orchestre de l'Opéra de Rouen © Marco Borggreve

À l’origine de l’afflux de spectateur : le répertoire lyrique et l’intérêt du jeune public. Deux productions, Didon et Énée de Purcell, en coopération avec Le Poème Harmonique dirigé par Vincent Demestre, et Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach qui s’était offert quatre dates à Rouen avant de partir à Versailles, ont été des locomotives. Fait étonnant, la plus forte hausse de fréquentation enregistrée par l’opéra se situe au niveau de son jeune public : 17 296 jeunes se sont rendus aux représentations scolaires contre 13 750 en 2013, soit une augmentation de 26 %.

Depuis 2013, l’opéra fait également littéralement peau neuve puisqu’il est en cours de rénovation : électricité à refaire, défauts thermiques et acoustiques à combler. Une mutation double qui s’annonce prometteuse pour l’établissement, qui réussit même le défi difficile de capter l’attention d’un nouveau public.