Peter de Caluwe, Directeur de La Monnaie jusqu'en 2025
Peter de Caluwe peut se féliciter d'un taux d'occupation ayant atteint 92% l'année dernière ainsi que d'une programmation chaleureusement saluée (notamment sur nos pages : retrouvez tous les comptes-rendus des opéras et récitals lyriques).
Dans une interview publiée aujourd'hui par nos confrères belges de L'Écho, il présente les principaux défis relevés durant ses précédents mandats et ceux qui l'attendent, notamment sur le plan budgétaire et de la gouvernance. En effet, la subvention publique reçue par La Monnaie sera désormais versée de manière mensuelle, contraignant l'Opéra à faire des emprunts dans des banques privées. Une situation rendue encore plus délicate à cause de l'instabilité politique que subit actuellement la Belgique.
Le "Directeur général–Intendant" a toutefois réussi à programmer ses budgets quatre années à l'avance et recueille notamment 2,5 millions d'euros annuels grâce au "Tax shelter" (baisse d'impôts pour les sociétés investissant dans des œuvres audiovisuelles, cinématographiques et scéniques) : permettant ainsi la programmation de huit nouvelles productions l'année prochaine. Le responsable se félicite en outre du renouvellement du public, avec 50% d’abonnés.
Parmi les projets remarquables l'année prochaine, une "Troïka capitale" entre La Monnaie, le Théâtre de ville Bruxellois et le Théâtre national (donc entre trois institutions différentes : fédérale, Communauté flamande et Fédération Wallonie-Bruxelles).
Enfin, Peter de Caluwe confie à L'Écho avoir "dit non à Vienne, à Dresde et à Munich", car il souhaitait rester à La Monnaie. Il ne mentionne donc pas l'Opéra de Paris qui se cherche toujours un Directeur général (et logiquement un Directeur musical).