L'édition 2018 qui se tient du 9 au 27 juillet a pour thème "Douce France" (le programme offrant donc, bien entendu, des chansons de Charles Trenet mais également Brel, Barbara, Aznavour, Gainsbourg, Legrand ou encore Stromae).

"Douce France" est également l'occasion de rendre hommage à des compositeurs étrangers qui ont aimé vivre dans l'Hexagone, tels que Chopin, Liszt ou encore Offenbach, dont sera donnée La Périchole en version de concert avec une très belle distribution française (Aude Extrémo, Philippe Talbot, Alexandre Duhamel, Eric Huchet, Romain Dayez, Enguerrand de Hys, Olivia Doray, Julie Pasturaud, Mélodie Ruvio, Adriana Bignagni Lesca), le Chœur de l’Opéra National de Bordeaux et Les Musiciens du Louvre de Marc Minkowski.

Radio France se doit également de soutenir la musique contemporaine : elle le fait dans le cadre de son Festival Présences, mais aussi à Montpellier, qui mettra à l'honneur quatre compositeurs de la nouvelle génération (Benjamin Attahie, Karol Beffa, Guillaume Connesson, Éric Tanguy) mais qui proposera également trois recréations d'œuvres françaises -toujours en version concert- des XVIIIème et XIXème siècles : Issé, Kassya et Les Cris de Paris.

Issé (1697) est la pastorale héroïque d'André Cardinal Destouches (1672-1749) compositeur attaché au service de Louis XIV puis soutenu par Louis XV (par eux respectivement nommé Inspecteur général puis Directeur de l'Académie royale de Musique). Cette co-production avec le Centre de Musique Baroque de Versailles, dirigée du clavecin par Louis-Noël Bestion de Camboulas avec l'Ensemble Les Surprises propose elle aussi un beau plateau francophone : Chantal Santon-Jeffery, Eugénie Lefebvre, Martial Pauliat, Stephen Collardelle, Mathieu Lécroart, ainsi qu'Étienne Bazola.

Après le triomphe de Lakmé, Léo Delibes se lança dans un autre projet exotique, son dernier, Kassya, qu'il laissera inachevé (mais qui sera complété et orchestré par Jules Massenet en 1893). Le Festival y propose une fois encore des solistes éblouissants : Véronique Gens, Anne-Catherine Gillet, Nora Gubisch, Cyrille Dubois, Alexandre Duhamel, Renaud Delaigue, Jean-Gabriel Saint-Martin, Rémy Mathieu, Anas Seguin, Luc Bertin-Hugault, Kārlis Rūtentāls, les forces instrumentales et chorales locales dirigées par le local de l'étape, Michael Schønwandt.

Les Cris de Paris, grande symphonie humoristique pour solistes, chœur, orchestre et orchestre militaire (ici encore la Garde Républicaine) composée en 1857 par Georges Kastner sera défendue par Opéra Junior et leurs aînés du Chœur de l'Opéra héraultais avec pour solistes Paul Meyer, Lucie Edel et Enguerrand de Hys. La Garde Républicaine (dirigée par Sébastien Billard) est d'ailleurs l'hôte d'honneur du Festival 2018, proposant des concerts depuis Montpellier jusqu'à Mende, La Grande Motte et Perpignan.

Un double hommage-centenaire est également prévu : l'année 1918 ayant marqué la naissance de Bernstein et la mort de Debussy. Le Festival se place également cette année sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (pour fêter les 20 ans de son inscription au patrimoine mondial), et notamment ses fameux chants choraux, avec six concerts-étapes dans six lieux emblématiques de la région.

Côté belles et envoûtantes voix, Marianne Crebassa donnera un récital avec le pianiste Fazil Say. Le Chœur de la Radio lettone interprétera des chants de la Baltique, tandis que le contre-ténor Reinould van Mechelen interprétera et dirigera A Nocte Temporis pour des cantates françaises du XVIIIe siècle. 

Mentionnons également, côté instrumental, le "projet fou" de donner les 555 sonates de Domenico Scarlatti par 30 clavecinistes en 35 concerts dans des lieux patrimoniaux.