Revivez les interviews exclusives d'Ôlyrix en 2016
Révélés lors des productions de l'année 2016, de nombreux jeunes chanteurs ont confirmé la mesure de leur engagement et de leur talent lors de ces rencontres. C'est le cas de la soprano Chiara Skerath qui vous confiait en janvier dernier qu'elle rêvait du rôle de Suzanne (dans Les Noces de Figaro de Mozart). En pleine préparation de son Capriccio à Bastille, la chanteuse pleine d'ambition nous faisait part de ses projets lyriques mozartiens (dont Lucio Silla où elle était acclamée en mai dernier) et de ses expériences dans le milieu opératique, le tout sur un ton léger et modeste. Même aspiration pour le baryton américain John Chest : alors qu'il venait de prendre le rôle-titre de Don Giovanni avec succès à l'opéra de Nantes, il déclare, au détour de la conversation que « Chanter Amfortas dans Parsifal serait un aboutissement ». Le mois de mai vous emmenait à la rencontre de deux jeunes sopranos talentueuses : l'une française, Vannina Santoni, remarquée dans Les Pêcheurs de perles à l'Opéra de Nancy, affirmait dans notre entretien, « orienter son répertoire vers des rôles plus lyriques ». L'autre, la colorature américaine Erin Morley nous accordait un moment passionnant avant de reprendre son rôle fétiche de Sophie dans Le Chevalier à la Rose, et déclarait avec beaucoup de lyrisme : « mon âme se reflète dans mon chant ». Quelques mois plus tard, vous retrouviez la basse Jean Teitgen dans Lohengrin à Anger Nantes, entre deux représentations concertantes. Passionné par l'opéra wagnérien, il désire, pour ses prochains rôles, « garder un répertoire le plus large possible » (nous vous proposerons dans quelques jours une deuxième partie passionnante de cet entretien : ajoutez-le à vos favoris pour ne pas la manquer !). Pour la jeune soprano américaine d'à peine trente ans, Nadine Sierra, la production d'Eliogabalo est une « Une vraie prise de risque » (vous découvrirez également sous peu la seconde partie de cette interview). Autre figure montante : la jeune sud-africaine Pretty Yende, que nous rencontrions peu après son succès dans Lucia di Lammermoor, « qui change tout et lui ouvre de nouveaux objectifs ». Il ne reste plus que Stanislas de Barbeyrac pour compléter cette palette vocale florissante. Au beau milieu d'une journée de répétition de novembre, il vous annonce ses projets tournés d'abord vers Gluck et Mozart pour préparer Faust et Lohengrin.
Une année 2016 riche en interviews ( © DR )
Les vedettes et les stars bien connues des maisons d'opéra françaises ont aussi donné de la voix pour nos interviews, laissant percer les nouvelles perspectives de leur carrière. Vous retrouviez dans ce panel le baryton Stéphane Degout qui, tout en étant un travailleur acharné, déclare être de ces « barytons qui s'autorisent plus de plaisirs que les ténors ». Tout juste récompensée artiste lyrique aux Victoires de la musique classique, la mezzo-soprano Karine Deshayes vous parlait avec précision de « sa Carmen qui n'est pas une femme vulgaire ». Anita Rachvelishvili vous dévoilait sa vision de ses personnages majeurs (en particulier Carmen et Dalila). Le contre-ténor argentin Franco Fagioli avant Eliogabalo vous expliquait ses techniques de chant pour sa voix bien spécifique. Déclaration vigoureuse également de la soprano française Gabrielle Philiponet : « Plus je fais ce métier, plus il me passionne. C'est une drogue », deux heures avant sa prise de rôle de Fiordiligi dans Cosi Fan Tutte à l'Opéra de Rouen. Les rôles nouveaux sont également de mise pour le ténor aguerri Yann Beuron, qui vous déclarait, avant Les Contes d'Hoffmann : « Je suis fier de travailler sur un projet aussi prestigieux ». Enfin, Elina Garanca se confiait dans une interview inédite avant Cavalliera Rusticana et annonçait envisager sa fin de carrière après avoir chanté Amneris. La rencontre avec Vincent Le Texier pour la création du Premier meurtre, composé par Arthur Lavandier, vous offre le point de vue enthousiaste d'un chanteur embrassant de nouvelles esthétiques.
( © DR )
Aux côtés des voix figurent ceux qui les dirigent et ceux qui écrivent pour elles. Avant la première de La Cenerentola à l'Opéra de Lille, Ôlyrix a donc pris rendez-vous avec le chef d'orchestre Antonello Allemandi, si rompu au répertoire qu'il déclarait « avoir une licence pour jouer Rossini dans le monde entier ». Le metteur en scène sulfureux Calixto Bieito revenait sur la vision de son métier à l'occasion de sa production de Lear de Reimann. Le compositeur marocain Ahmed Essyad débriefait la création de Mririda à l'Opéra du Rhin, puis Martin Matalon revenait sur celle de la création mondiale de L'Ombre de Venceslao. Enfin, le prestigieux chef italien Carlo Rizzi revenait sur les cent œuvres dirigées au cours de sa carrière.
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