René Barbera : « Rossini ne me rend pas heureux »
René Barbera, vous vous apprêtez à chanter Le Barbier de Séville dans la production de Damiano Michieletto que vous avez déjà chantée en 2014. Appréciez-vous le fait de l’aborder de nouveau ?
Reprendre une production est en effet un exercice intéressant. Cela ne m’était arrivé qu’une fois jusque-là, pour une Cenerentola, mais la reprise avait eu lieu trois mois plus tard, donc presque dans la continuité. Presque trois ans se sont écoulés cette fois-ci. Au début, c'était un peu déroutant : il fallait se souvenir de ce que nous avions décidé à l’époque. Ceci étant, elle a aussi évolué un petit peu entre temps.
Quelles sont les principales évolutions ?
Ce sont principalement des détails. Les coupes dans la partition sont légèrement différentes. Ainsi, je chanterai cette fois l'air final, ce qui n’avait pas été le cas la dernière fois.
Était-ce votre choix ou celui du chef d'orchestre ?
La première fois, personne ne m'avait prévenu que je devrais le chanter : je ne l’ai su qu’en arrivant aux répétitions. Or, je ne l’avais jamais chanté et je ne le connaissais pas. Je l'ai appris car Damiano insistait pour le garder. Finalement, les équipes de l’Opéra de Paris avaient préféré le couper, car le spectacle était capté pour une diffusion en direct et ils voulaient que je me sente à l’aise. En revanche, quand ils m’ont engagé pour cette reprise, ils m’ont précisé d’emblée qu’il ne serait pas coupé. Aujourd’hui, je le connais pour l’avoir chanté à Los Angeles et San Francisco.
Cela suppose une gestion différente de votre voix tout au long de l'opéra, non ?
En effet, cela oblige à être prudent avant, et notamment à ne pas trop crier dans la scène où Almaviva joue un soldat ivre. Il faut garder en tête que l'un des airs les plus difficiles de mon répertoire arrive à la toute fin de l’opéra. Il est en plus extrêmement long, quoique nous ne fassions pas la reprise dans cette production. Cela reste tout de même une pièce très difficile avec beaucoup de colorature du début à la fin : c'est un véritable défi mais cela rend le personnage d’Almaviva plus important.
Pour les personnes qui ne l'auraient pas vu, comment décririez-vous cette production ?
La production est très amusante, avec beaucoup d'action, beaucoup de détails, beaucoup de mouvement. C'est probablement l'un des décors les plus incroyables sur lesquels j'ai travaillé : il y a un immeuble entier, avec ses différentes pièces, la cuisine, les chambres. Le tout bouge sans arrêt, c'est vraiment spectaculaire. Il y a beaucoup de moments drôles, beaucoup de comédie.
Vous avez chanté cette œuvre de nombreuses fois. En quoi cette production est-elle différente des autres ?
Elle est plus moderne. Il y a beaucoup plus d'action que dans les autres productions que j'ai faites. Dans les productions traditionnelles, les airs ont tendance à être statiques. Ici, cela n’arrive que rarement : il se passe tout le temps quelque chose. Les chanteurs et le chœur bougent : il n'y a jamais un moment ennuyeux.
Vous servez beaucoup le répertoire rossinien. Qu'est-ce qui rend votre voix si adaptée à ces rôles ?
Nous ne sommes pas si nombreux dans le monde à avoir l'agilité nécessaire pour chanter ces rôles, du fait de leur difficulté et de l’importance des coloratures à réaliser. Ceci étant, je suis un ténor lyrique : mon répertoire ne se limite pas à Rossini. Ainsi, je n’ai pas chanté de Barbier depuis un an : je me rends compte à quel point y revenir me demande de travail.
L'importance de ce répertoire dans votre carrière est-elle due à un goût personnel ou à la demande des opéras ?
C'est très clairement du fait de la demande. À mes débuts, je n'aurais jamais pensé que Rossini ferait partie de mon répertoire : je pensais chanter Bellini et Verdi. Mais tout d’un coup, les demandes pour des Barbier se sont multipliées. Rossini est tellement joué dans le monde, et il y a si peu de chanteurs en mesure de l’interpréter, que la demande a vite été très importante : j’ai chanté 50 Barbier en quatre ans !
Comment avez-vous compris que cela deviendrait l’un de vos principaux répertoires ?
Je l’ai réalisé le jour où un journaliste m'a désigné comme spécialiste de Rossini. Ça ne m’avait jamais frappé : j'ai réalisé que je chantais beaucoup ce répertoire. Au début, j'ai accepté le travail qui m’était proposé pour gagner ma vie, et il se fait que cela a surtout été pour du Rossini.
Est-ce quelque chose qui vous dérange ?
Cela m'a dérangé pendant un moment que l’on me considère comme un ténor rossinien car je suis un ténor lyrique qui peut chanter bien d’autres choses. Aujourd’hui, je considère qu’il est bon que j’en chante car c'est bon pour ma voix. Ceci étant, je voudrais vraiment chanter aussi plus de Bellini et de Verdi, comme Traviata ou Rigoletto que j’ai chantés l'année dernière. J'ai aussi hâte qu’on me propose du Donizetti.
Réfléchissez-vous à la manière de développer le reste de votre répertoire ?
Absolument. Quand j'ai embauché mon agent, je lui ai dit que je trouvais Rossini très difficile, que cela représentait un grand stress pour moi, et que cela ne me rendait donc pas heureux. Je lui ai donc fixé comme objectif d’ici 2020 d’avoir développé mes autres répertoires, et je pourrais alors continuer à chanter aussi Rossini pour faire plaisir au public, ou bien de me permettre de si bien gagner ma vie en chantant Rossini que je n’aie plus à être autant éloigné de chez moi : cette année, je ne rentrerai pas chez moi entre février et juillet !
Pourtant, lorsque vous chantez Rossini, vous avez toujours un sourire aux lèvres : vous avez l’air d’y prendre du plaisir une fois sur scène. N’est-ce qu’une impression ?
J'aime jouer ce rôle et j'aime beaucoup le personnage. Surtout, j'aime chanter. Mais par exemple, je n'écoute pas Rossini pour mon plaisir. J'écoute Bellini, Donizetti, Verdi, Puccini : là se trouve mon cœur.
Vous est-il difficile de dire non aux propositions concernant le répertoire rossinien ?
Il est toujours difficile de dire non à un rôle comme Almaviva ou Ramiro dans Cenerentola. Mais je vais en effet devoir commencer à dire non. Il m’est aujourd’hui plus difficile de chanter Almaviva qu'il y a quatre ans. C’était pourtant déjà très dur à l’époque : à un moment donné, il faudra que je dise que je ne peux plus le chanter. Je pourrai en revanche sans doute encore chanter Cenerentola, qui a toujours été facile pour moi.
Comment l’expliquez-vous ?
La quantité de colorature y est moins importante.
Quel aspect du personnage d’Almaviva aimez-vous et quel aspect n'appréciez-vous pas ?
C'est un personnage très drôle, plus que je ne l’imaginais au début. Il joue beaucoup de personnages : lui-même, un étudiant, un soldat, un enseignant. Cela offre beaucoup de possibilités d’un point de vue théâtral. Ce que je n'aime pas concerne la musique : elle requiert tant de coloratures que cela génère pour moi une grande difficulté.
Pensez-vous parfois à l’homme qu’Almaviva devient dans les Noces ?
Tout à fait : j'ai fait une production où la maison de Bartolo était une boîte dans laquelle Rosina était enfermée, comme dans une prison. À la toute fin du spectacle, je l’aidais à s’échapper de sa boîte, mais à peine avait-elle le temps de sourire qu’elle réalisait que je l’enfermais dans une nouvelle boîte. J'y pense parfois et j’ajoute un peu de méchanceté à Almaviva.
Riccardo Frizza est le Directeur musical de la production : comment décririez-vous sa vision de l'opéra ?
Il s’en tient à une version assez traditionnelle. Il a simplement choisi des tempi un peu différents parfois, mais c’est intéressant et j'aime ça.
Pouvez-vous nous présenter vos collègues Olga Kulchynska et Massimo Cavalleti qui font leurs débuts à Paris ?
J'ai déjà travaillé avec Olga par le passé : c’est une merveilleuse comédienne, une belle personne, et elle a une voix resplendissante. Il s’agit de sa prise du rôle de Rosina. Elle l'apprend et elle l'apprécie. Cela a été agréable de la voir développer ce personnage. Quant à Massimo, il chante son personnage depuis un moment. Il est fantastique et s'amuse beaucoup sur scène. Florian Sempey est aussi très amusant, avec un caractère, une présence et une énergie très différents.
Vous partagez votre rôle avec Levy Sekgapane. L'aviez-vous déjà entendu ?
Non, je l'ai entendu pour la première fois ici. Il est très gentil et a une voix merveilleuse.
Il reste encore quelques (rares) places pour Le Barbier de Séville : ne tardez pas à réserver ici !
Que considérez-vous comme votre rôle fétiche ?
Je dirais qu’il s’agit d’Alfredo [dans La Traviata, ndlr], que je chanterai deux fois cette année. Il y a aussi Nemorino [dans l’Élixir d’amour, ndlr]: je l'ai fait plusieurs fois dans de petites maisons des États-Unis, et j'ai hâte de le chanter dans de plus grandes maisons.
Vous êtes passé par le programme jeunes artistes de l’Opéra de Chicago : qu'en retenez-vous ?
Avant
d’arriver à Chicago, je suis passé par un programme en Floride : cela a
été pour moi une période particulièrement difficile car je n'y étais pas bien
traité. À l’inverse, Chicago a été merveilleux, une expérience totalement
différente. J’y ai appris comment un artiste devrait être traité, et j’ai pu
côtoyer de très grands artistes. J'ai donc appris à observer. Par exemple, j’ai
été la doublure de Giuseppe Filianoti en Nemorino. À cette époque, je ne me
sentais pas à l'aise sur scène : j’avais toujours l’impression d’en faire
trop. J’ai vu Filianoti jouer le personnage comme un très jeune garçon, un personnage
maladroit : j’ai compris que je pouvais aller loin dans le jeu et que cela
fonctionnait. Même, cela aide parce qu’on se sent plus à l'aise.
Vous avez remporté Operalia en 2011. Quels souvenirs gardez-vous de cette compétition ?
D’abord, j’en retiens ma deuxième rencontre avec Placido Domingo. Je me souviens aussi qu’avant la finale, l'un de mes concurrents s’est étonné que je reste aussi calme. Je pensais que le pire qui puisse m’arriver était que je me ridiculise, mais que je n’avais pas la vie de quelqu’un entre mes mains comme ce peut être le cas d’un neurochirurgien. J'étais donc très calme et heureux d'être en finale. Au moment de la remise des prix, nous étions assis sur scène. Placido parlait mais, avec les retours son, je ne comprenais pas ce qu'il disait. Quand il a appelé mon nom pour le prix de la Zarzuela, j’ai demandé autour de moi qui il avait appelé et un ami m'a poussé. J’ai été chercher le prix et je suis retourné m’asseoir. Il m’a de nouveau appelé pour le Premier prix et, de nouveau, je n’ai pas entendu mon nom. À ce moment-là, je ne pouvais pas m’imaginer recevoir également le Prix du public : un Américain se produisant en Russie contre des chanteurs russes, ce n’était pas possible ! C’est pourtant ce qui s’est produit. Il était difficile de ne pas pleurer.
Qu'est-ce qui a changé pour vous avec ce prix ?
Cela m'a attiré beaucoup d'attention à l'échelle internationale. Grâce à Operalia, j'ai pu commencer à travailler en Europe !
Comment aviez-vous préparé la compétition ?
Quand je fais un concours ou une audition, j'ai un principe : je ne pense jamais à l'échec. Mon agent m'a appelé une semaine après mon inscription à Operalia : il m’avait obtenu un contrat à Portland qui m’aurait obligé à renoncer à la compétition. Il m’a conseillé d’accepter cette proposition, de choisir la garantie d'un cachet, mais j’ai refusé. Il m’a alors demandé si j’étais persuadé de gagner la compétition. Je lui ai répondu que j’allais gagner le Premier prix, le Prix de la Zarzuela et le Prix du public. Je ne sais pas si j’en étais vraiment persuadé moi-même mais j'ai préparé la compétition avec cet état d’esprit. Je pense d’ailleurs toujours ainsi : ce n’est qu’une fois que je descends de scène que je fais mon autocritique.
Comment réagissez-vous en cas d’échec ?
Même lorsqu’on échoue, on gagne une expérience de vie, des connaissances. Ce n'est alors pas un échec, mais une étape qui vous aide à progresser.
Quel est l’aspect de votre travail que vous aimez le plus ?
J'aime être à la maison, mais j'aime aussi voyager. Si je suis à la maison depuis deux mois, je deviens fou. Mais si je suis parti pendant deux mois je deviens fou aussi ! Mon plus grand plaisir, ce sont mes collègues : j'aime les gens, mes amis avec qui je travaille et le public. J'aime rencontrer des gens et leur parler.
Quel est l’aspect de votre travail que vous aimez le moins ?
La partie business est très difficile. Il fut un temps où le chanteur était ce qu’il y avait de plus important sur scène, mais ce n'est plus le cas. Aujourd’hui, ce sont les costumes, la mise en scène, le chef d'orchestre : tout le monde sauf les chanteurs. Une autre chose que je n'aime pas : les oreillers sont toujours mauvais dans les hôtels. Du coup, vous vous réveillez le matin avec des douleurs dans la nuque !
Que ressentez-vous juste avant les saluts ?
Je suis parfois inquiet à l’idée d’être hué. Cela m’est arrivé une fois, à Paris. Je chantais Les Puritains [à Bastille en décembre 2013, ndlr]. J’avais réussi à chanter le contre-fa mais j'ai tout de même été hué. C'était la première fois que ça m’arrivait. Je ne savais pas comment répondre à cela : j'ai levé les yeux vers les spectateurs mécontents, j’ai souri et je leur ai envoyé un baiser de la main. Je l’ai mieux vécu que je ne l’aurais cru. La plupart du temps, j’arrive aux saluts avec le sentiment du devoir accompli, soulagé. Je ressens de l'excitation.
Êtes-vous parfois déçu par la réaction du public ?
La seule fois où j'ai vraiment été déçu, c’était à Dresde. Je reçois un appel téléphonique un jeudi à 21 heures. Mon agent m'apprend que je dois chanter Rigoletto le lendemain à 19 heures pour un remplacement : j’avais moins de 24 heures pour me préparer, et je n'avais pas chanté Rigoletto depuis deux ans. J'attrape ma partition, je m’entraîne, je me couche, je me lève tôt, je prends le train, je me costume, je fais une répétition : j'ai à peine eu le temps de déjeuner. Je fais la sieste, je fais tout le spectacle sans rien rater de la partition ni de la mise en scène. Je chante très bien (et je le dis bien que je sois très exigent envers moi-même). Je finis « Parmi veder le lagrime » en tenant parfaitement ma note [il chante la fin de l’air en tenant la dernière note en crescendo, ndlr]. Rien : aucun applaudissement. La musique repart : dans l'histoire de Rigoletto ça n'est jamais arrivé ! Même chose sur « La donna è mobile » : je tiens le suraigu final quasiment jusqu’à la fin et j’obtiens de légers applaudissements, très réservés. Je n'ai pas compris ce que j’avais mal fait. On m’a ensuite expliqué que le public était principalement composé de touristes et qu’il n’y avait pas eu d’annonce pour expliquer qu’il s’agissait d’un remplacement de dernière minute.
Vous chanterez La Cenerentola en mars dans la mythique mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle, que vous connaissez déjà. Qu'est-ce qui rend cette production si spéciale ?
Son respect de la tradition est ce qui la rend magique à mes yeux !
Ensuite, vous chanterez Ernesto dans Don Pasquale pour vos débuts à La Scala. C'est une nouvelle étape dans votre exploration des meilleures maisons d'opéra du monde. Quelles sont vos prochaines cibles ?
J'aimerais chanter au Royal Opera House bien sûr, mais aussi à Sydney, parce que l'opéra est magnifique. Il y a aussi l’Opéra d’État de Vienne et le Bolchoï, bien sûr. J’aimerais aussi chanter au Palais Garnier un jour : ce pourrait être dans du Mozart. Je n'ai pas encore chanté Così fan tutte mais j'ai interprété La Clémence de Titus, que je vais refaire à Valence.
Si vous aviez une autre voix, quel est le rôle que vous aimeriez chanter ?
J’aimerais beaucoup chanter Mario Cavaradossi [dans Tosca, ndlr], mais les chances que cela se produise sont très réduites. Peut-être quand j'aurai cinquante ans. Dick Johnson [dans la Fille du Far-West, ndlr] m’intéresserait beaucoup aussi.
À quoi ressemblera votre saison dans cinq ou dix ans ?
Dans cinq ou dix ans, je chanterai probablement des Rossini plus sérieux, du Donizetti et du Bellini. Dans cinq ans, je pourrai commencer à chanter un peu de Puccini, et dans dix, des Verdi plus lourds.
Et qu’avez-vous de planifié pour la prochaine saison ?
Il y aura encore des Barbier, mais aussi La Somnambule, Marie Stuart, L'Élixir d’amour, Les Capulet et les Montaigu et Don Pasquale. Ce sont des rôles que j’ai envie de chanter : c’est merveilleux.
Avez-vous prévu de revenir à Paris dans les prochaines saisons ?
Je serai là l'année prochaine, mais je ne peux pas dire où ni pourquoi. J'espère que je reviendrai plus que cela car j'ai toujours aimé Paris.
Qu'aimez-vous à Paris ?
J'aime me promener dans la ville. Comme à Rome, quand vous descendez les rues, vous tournez votre regard et vous apercevez un monument. Par-dessus tout, j'aime les marchés frais, comme le Marché Bastille. Ma femme, qui voyage avec moi, cuisine beaucoup, plus que moi. Aux États-Unis, la nourriture n’a rien de savoureux : tout est faux.
Quelles sont vos passions en dehors du chant ?
J'aime jouer à des jeux vidéo. J'ai maintenant ma Xbox avec moi et ma Nintendo Switch, bien que ce soit compliqué de leur trouver une place dans les bagages restreints que je peux emporter. J'aime aussi la moto et le football américain.
Arrivez-vous à suivre la saison de football américain quand vous voyagez ?
C'est difficile quand le match est à 2 heures du matin, avec le décalage horaire. Parfois, je reste même éveillé de 5 heures à 8 heures du matin pour voir un match, mais ce n'est pas bon.
Êtes-vous tenté par un enregistrement ?
Je ne chanterai jamais plus comme je chante maintenant : dans quinze ans, ce sera totalement différent. J’aimerais donc capturer ma voix actuelle et faire un CD solo, avec des pièces de Rossini : cela ferait plaisir au public. J'aimerais aussi chanter de la mélodie française et des chansons italiennes.
Vous arrive-t-il de faire des récitals ?
J'en ai fait quelques-uns mais cela reste assez rare. C'est difficile parce qu'il faut beaucoup de temps pour se préparer, mais cela fait également partie des choses dont nous discutons avec mon agent.