Nikolaus Lehnhoff laisse derrière lui une carrière forte de plus de 40 ans, jalonnée par des mises en scènes remarquées à travers les scènes internationales. Ayant fait ses débuts en tant qu'assistant auprès de Wieland Wagner et Karl Böhm à Bayreuth dans les années 1960, il signe sa première mise en scène en 1972 avec la Femme sans ombre à l'Opéra de Paris. Celle-ci sera reprise en 1980 et lui ouvrira les portes des plus grandes scènes lyriques. Il enchaîne ainsi avec des productions du Ring à San Francisco en 1983 et 1985, puis à Munich en 1987, Salomé au MET en 1989, Idomeneo à Salzbourg en 1990, Les Maîtres chanteurs de Nuremberg à la Scala en 1990 ou encore Palestrina à Covent Garden en 1997.

Dès lors, Nikolaus Lehnhoff ne quitte plus les scènes d'opéra. Resté en dehors du mouvement du « Regietheather », fin provocateur, Lehnhoff adoptait une esthétique épurée et minutieuse. Récemment, Lehnhoff avait monté Elektra à Salzbourg (2010) et à Rome (2011), Pelléas et Mélisande à Essen (2012) ou encore Rigoletto à Dresde (2010 et 2013). En 2014, le public parisien avait pu découvrir sa mise en scène de La Fanciulla del West, reprise de la production d'Amsterdam en 2009. Il avait notamment été choisi pour mettre en scène Turandot à la Scala de Milan en mai dernier pour l'ouverture de l'Exposition universelle 2015.

Toute l'équipe d'Ôlyrix s'associe à la douleur de ses proches et leur présente ses sincères condoléances.

(Photo : Nikolaus Lehnhoff © AP / Antonio Calanni)