De 1977 à 1981, Pierre Bergé prend la direction du Théâtre de l'Athénée où il engage d’importants travaux, fait aménager une petite salle qui prend le nom de l'artiste Christian Bérard, et fait baptiser la salle à l’italienne "Louis Jouvet". Il fonde également les "Lundis musicaux" où le gratin du monde lyrique se presse : de Gabriel Bacquier à Jon Vickers, en passant par Frederica von Stade, René Kollo, Barbara Hendricks, Christiane Eda-Pierre ou Montserrat Caballé.

De 1988 à 1993, il préside l'Opéra Bastille pour son inauguration à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française. En 2001, il est nommé Grand Mécène des Arts et de la Culture, puis préside le Cercle des Amis du Ring, créé à l’occasion de la présentation du cycle wagnérien à l’Opéra de Paris en 2010.

Les hommages du monde lyrique parisien se bousculent. L'Opéra de Paris, par voie de communiqué, parle d'un "Homme d’exception, ouvert à toutes les expressions artistiques, d’une curiosité insatiable, parfois radical dans ses choix, Pierre Bergé n’a jamais cessé de soutenir notre institution et, de cela, nous lui serons toujours reconnaissants."

Patrice Martinet, directeur actuel du Théâtre de l'Athénée a également adressé quelques mots pour parler du mécène : "Rares sont ceux qui ont gagné leur fortune par la puissance de leur amour, et le soutien apporté aux arts par Pierre Bergé fut avant tout celui d’un amoureux, tyrannique et sans concession, exigeant, emporté, peu raisonnable."

À l'occasion des trente ans de l'Opéra Bastille en janvier 2019, Les Troyens de Berlioz sera donné en son honneur, ainsi que la reprise de Cosi fan tutte la semaine prochaine au Palais Garnier.