Musiques en fête : Catalani par Fabienne Conrad
La création de La Wally, cinquième et dernier opéra de Catalani, à La Scala de Milan en 1892 est un succès. Néanmoins, les problèmes de santé du compositeur s’aggravent et la disparition prématurée de Catalani pourrait expliquer en partie la postérité relativement faible de cet opéra qui n’est pas souvent représenté dans son intégralité. Aujourd’hui, La Wally reste l’opéra le plus connu de Catalani, popularisé par l’air « Ebben ? Ne andrò lontana » de Wally (Acte I), inscrit dans le répertoire des plus grandes cantatrices et par ailleurs utilisé au cinéma comme dans le film Diva de Jean-Jacques Beineix (1981) ou encore Yves Saint Laurent (2014) de Jalil Lespert.
Wally est éprise de Hagenbach, mais son père la destine à Vincenzo Gellner, un prétendant qui aime la jeune femme depuis toujours. Le père lui impose un ultimatum : épouser Gellner ou être chassée de la maison, La Wally chante sa décision de partir.
Fabienne Conrad, appréciée sur nos pages à Massy, Saint-Étienne et Reims, interprète aujourd’hui l’air "Ebben, ne andrò lontana" :
Voici le texte du livret :
Ebben ! Ne andrò lontana Come va l'eco pia campana,
Là fra la neve bianca;
Là fra le nubi d’ôr ;
Laddóve la speranza, la speranza
È rimpianto, è rimpianto, è dolor!
O della madre mia casa gioconda
La Wally ne andrà da te, da te !
Lontana assai, e forse a te,
E forse a te, non farà mai più ritorno,
Nè più la rivedrai ! Mai più, mai più !
Ne andrò sola e lontana,
Là, fra la neve bianca, n’andrò,
N'andrò sola e lontana
E fra le nubi d’ôr !
Ebben! Ne andrò lontana
Come va l'eco pia campana,
Là fra la neve bianca;
Là fra le nubi d’ôr ;
Laddóve la speranza, la speranza
È rimpianto, è rimpianto, è dolor!
O della madre mia casa gioconda
La Wally ne andrà da te, da te !
Lontana assai, e forse a te,
E forse a te, non farà mai più ritorno,
Nè più la rivedrai !
Mai più, mai più!
Ne andrò sola e lontana,
Come l'eco della pia campana,
Là, fra la neve bianca, n’andrò,
N'andrò sola e lontana
E fra le nubi d’ôr !
... et sa traduction française :
Eh bien, Je m’en irai loin,
Aussi loin que l’écho de la pieuse cloche.
Là, à travers la neige blanche !
Là, à travers les nuages d’or !
Là où l’espoir, l’espoir
Est regret, est regret, est douleur !
Oh maison joyeuse de ma mère
Wally partira loin de toi, de toi
Très loin, et peut être à toi
Et peut-être à toi, elle ne reviendra plus jamais
Ni pourras-tu à nouveau la revoir !
Plus jamais, plus jamais !
Je m’en irai loin,
Là, à travers la neige blanche !
Je m’en irai loin,
Là, à travers les nuages d’or !
Eh bien, Je m’en irai loin,
Aussi loin que l’écho de la pieuse cloche.
Là, à travers la neige blanche !
Là, à travers les nuages d’or !
Là où l’espoir, l’espoir
Est regret, est regret, est douleur !
Oh maison joyeuse de ma mère
Wally partira loin de toi, de toi
Très loin, et peut être à toi
Et peut-être à toi, elle ne reviendra plus jamais
Ni pourras-tu à nouveau la revoir !
Plus jamais, plus jamais !
Je m’en irai seule et loin
Là, à travers la neige blanche !
Je m’en irai seule et loin
et au milieu des nuages d’or !