Un poète en mal d'inspiration
Giacomo Rossini compose Le Turc en Italie sur un livret de Felice Romani à La Scala de Milan en 1814, peu de temps après L'Italienne à Alger (1813). Dans cet ouvrage, le poète dans sa recherche d'inspiration, mène l'histoire de cet opéra-bouffe en contant toutes les aventures que vivent les personnages alors qu'un prince ottoman arrive à Naples pour étudier les mœurs européennes.
Mariano Stabile incarne aujourd'hui le poète accompagné des mythiques Maria Callas et Nicolai Gedda et sous la direction de Gianandrea Gavazzeni :
Fiorilla tombe amoureuse d'un Turc, Selim, qui se propose de s'enfuir avec elle. Mais le Turc fut autrefois l'amant d'une Bohémienne, Zaïda. Cette dernière, ainsi que Don Geronio, le mari de Fiorilla, sont bien décidés à empêcher cet enlèvement et à retrouver leur amour respectif.
Cet air se situe au début de l'oeuvre (Acte I, scène 1). Aux abords de Naples, des bohémiens chantent leur allégresse. Seul Zaïda affiche son tourment, s’en confiant à Albazar. Un Poète en quête du sujet de sa prochaine œuvre observe la scène, y trouvant là une matière inspirante (« Nostra patria è il mondo »).
Nostra patria è il mondo intero
Ed in sen dell'abbondanza
L'altrui credula ignoranza
Ci fa vivere e sguazzar.