La brebis égarée
L'Enfant prodigue est une œuvre de jeunesse de Claude Debussy. Réalisée en 1883 alors que le compositeur n'a que 21 ans, il s'agit avant tout d'une création menée dans le cadre du Prix de Rome de 1884. Elle reçut le premier prix de composition musicale, permettant au compositeur de poursuivre ses études, d'abord à l'Académie des Beaux-Arts, puis à la Villa Médicis à Rome. Elle est considérée comme une cantate et connait parfois des adaptations à l'opéra.
Il s'agit d'une œuvre pour piano et voix (soprano, ténor et baryton), réalisée sur un texte d'Édouard Guinand, lui-même inspiré de la parabole du fils prodigue dans l’évangile selon Saint-Luc. Dans cette parabole, un père et ses deux fils sont mis en scène. Le premier fils suit les commandements de son père, alors que le second s'en détache et quitte le foyer familial afin de parcourir le monde et de trouver les plaisirs terrestres. Dilapidant sa fortune et se retrouvant sous le joug d'un autre maître, ce dernier finit par retourner vers son père, qui se réjouit de son accueil. Cette parabole évoque l'idée de repentance, ou, plus communément, l'image populaire de la brebis égarée.
Debussy et son ami André Caplet firent une version orchestrée une vingtaine d'années plus tard. Découvrez cette version dans l'interprétation proposée par le chef Gary Bertini en 1981 avec le Stuttgart Radio Symphony et une brillante distribution. Lia est interprétée par Jessye Norman (soprano), Azaël par José Carreras (ténor) et Siméon par Dietrich Fischer-Dieskau (baryton).
Au lever du jour, Lia se plaint de l'absence d'Azaël, son fils prodigue, qui a été proscrit après avoir quitté la maison pour s'en aller chercher les plaisirs du monde (« L'année, en vain chasse l'année ; Azaël, pourquoi m'as-tu quittée ? »). Siméon est las de la voir penser sans cesse à son fils (« Eh bien, encor des pleurs ! »). Après l'apparition et la danse de jeunes villageois, Azaël retrouve sa mère avec joie. Celle-ci demande à Siméon de pardonner à son fils et de bien l'accueillir (« Mon fils est revenu ; Plus de vains soucis »), ce qu'il fait en demandant une célébration et en louant Dieu (« Chantons l’Éternel »).
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