Vivat Mozart !
Avec l'Enlèvement au Sérail, Mozart revient aux sources de la tradition lyrique allemande en écrivant un singspiel, opéra alternant les parties chantées avec des récitatifs dont le rôle est de faire avancer l'action. Ces opéras traitent généralement de sujets légers et divertissants, ce qui est le cas ici : surfant sur la mode artistique d'alors consistant à représenter une vision imaginaire de l'orient, Mozart place son histoire dans le palais d'un pacha ayant capturé des européens. Ceux-ci devront user de ruse pour tenter de gagner leur liberté. L'extrait est chanté par deux Kurt, Rydl et Moss.
Le plan semble parfait : afin de tromper la vigilance de l'horrible Osmin, gardien du Sérail, et de fuir avec ses maîtres et sa fiancés captifs, le valet Pedrillo l'invite à boire un vin chargé de somnifère. Malgré une première hésitation - il est musulman et craint d'outrager Allah -, il se laisse tenter et finit ivre, chantant et dansant à la santé des filles jolies, avant de s'endormir. Mais son sommeil ne s'avère pas aussi lourd qu'espéré par les fugitifs...