La saison à l'Opéra de Paris en #AirduJour : Platée
Parmi les productions plus récemment données, le répertoire français se taille la part du lion. La nymphe-grenouille Platée (de Rameau) retrouvera l’imaginaire fantaisiste de Laurent Pelly à Garnier en juin. Comme lors des précédentes reprises, c’est Marc Minkowski qui sera au pupitre, face à ses Musiciens du Louvre. Lawrence Brownlee incarnera le rôle-titre tandis que Mathias Vidal (qui devait prendre ce rôle à Toulouse l’an dernier) sera Thespis. La Folie se partagera entre Julie Fuchs qui avait débuté in loco dans ce rôle en 2015, et Amina Edris qui débutait à Bastille l'année dernière en Manon. Marc Mauillon retrouvera l’Opéra de Paris 10 ans après sa dernière apparition (dans Hippolyte et Aricie du même Rameau) en Momus. Tamara Bounazou (découverte dans Les Petites Noces au TCE et à Rouen l’an dernier) en Amour et Clarine, Reinoud van Mechelen en Mercure et Adriana Bignagni Lesca en Junon feront leurs débuts maison, tandis que Jean Teitgen, qui débutait l’an dernier, prend ses quartiers et sera Jupiter.
Dans Platée, l'humour est partout : dans le texte, dans la musique, dans la caractérisation des personnages, dans la structuration des ballets : partout ! Ainsi, pour caractériser le ridicule de la nymphe, qui se croit irrésistible bien qu'elle règne sur un marais fétide peuplé de créatures répugnantes, Rameau insiste-t-il sur certaines sonorités : en particulier, dans l'Air du jour, la cour de Platée laisse éclater son incrédulité, répétant des "Quoi ?" les transformant en chœur de crapauds.
Ce passage est magnifié dans l'extrait du jour par le talent de Paul Agnew et Yann Beuron, ainsi que par la mise en scène de Laurent Pelly.
Mercure et Cithéron s'inquiètent de la jalousie de Junon vis-à-vis de Jupiter, et décident de lui infliger une leçon. Ils annoncent alors à Platée, une nymphe de marécage répugnante mais persuadée de sa beauté, que Jupiter est tombé sous son charme et descendra bientôt du ciel pour l'épouser.
Notre page complète sur cet opéra vous permet comme toujours de situer cette aria dans le contexte de l'ouvrage.
Rendez-vous demain pour un nouvel Air présentant un spectacle de l'Opéra de Paris, dont la saison complète est présentée ici