4. Émilie

Troisième opéra centré autour d’une femme après Adriana Mater et la Passion de Simone, l'opéra Émilie est créé à l'Opéra national de Lyon le 1er mars 2010 dans le cadre de la Biennale « musique en Scène » avec la soprano finlandaise Karita Mattila dans le rôle-titre (à qui l’œuvre est dédiée et pour qui elle a également composé Quatre instants et Mirage), sous la direction de Kazushi Ono, et dans dans une mise en scène du canadien François Girard.

Court opéra de 75 minutes composé sur un livret d’Amin Maalouf, l’œuvre met en lumière la mathématicienne et physicienne du XVIIIe siècle, Émilie, Marquise du Châtelet, entre autres traductrice de Newton et membre de l’Académie des sciences de l'institut de Bologne, seule organisme scientifique à accepter des femmes à cette époque. En neuf scènes introspectives appuyées par les écrits de la Marquise du Châtelet, le spectateur suit le personnage principal peu de temps avant un accouchement qu'elle pressent comme fatal pour elle : le livret suit ses réflexions, dans un jeu de miroir entre l’enfantement, la naissance des idées, et la mort des êtres.

L’œuvre, pour soprano et orchestre de chambre s’inscrit dans la continuité du travail de la compositrice sur les sonorités à partir d'un dispositif électronique de spatialisation des instruments et de modification des timbres en temps réel, technique qu'elle réutilisera dans son opéra suivant, Only the Sound remains.

Découvrez la scène Pressentiments par Céline Mogielnicki, accompagnée au piano et enregistrée en janvier 2021 :

Rendez-vous demain pour le dernier épisode de cette série d’ #Airdujour sur la grande compositrice finlandaise Kaija Saariaho.