Les atrides en Tauride
Gluck est un compositeur allemand qui a toutefois beaucoup voyagé, s'inspirant, en les reprenant à son compte, des différents styles musicaux rencontrés au cours de ses périples. C'est ainsi qu'Iphigénie en Tauride, l'un de ses plus grands chefs-d'oeuvre, écrit en français, est très proche de la tragédie lyrique à la française, sans en reprendre pour autant tous les canons.
L'extrait du jour est interprété par Anna Caterina Antonacci (mise en scène de Lukas Hemleb).
Iphigénie est la fille sacrifiée d'Agamemnon. Elle est a présent prêtresse dans un temple en Tauride. Lorsque son frère Oreste qu'elle ne connait pas, et l'ami de celui-ci, Pylade, échouent sur le rivage, ils sont condamnés à être offert en sacrifice à la déesse Diane. Interrogé, Oreste raconte (sans mentionner son identité) qu'Agamemnon a été assassiné par son épouse Clytemnèstre, et que, pour le venger, Oreste a tué sa mère avant de se donner la mort. Apprenant le destin tragique de sa famille, Iphigénie se lamente de l'espoir perdu qu'elle plaçait en Oreste.
Retrouvez les précédents airs de la seconde partie de notre série sur les opéras géolocalisés :
10 - Encore beau : Les Maîtres-Chanteurs de Nüremberg
09 - L'amour à l'identique : Les joyeuses commères de Windsor
08 - Crescendo paroxystique : Lucia de Lammermoor
07 - Ennui mortel : Lady Macbeth du district de Mtsensk