5. Teresa Stolz à La Scala

Verdi compose toute l’année 1870 durant dans sa propriété de Sant'Agata dans la plaine du Pô, et se tenant au courant de l’actualité du monde, il ajoute un codicille lui donnant le droit de jouer Aïda si la première est repoussée à plus de six mois. Les décors et les costumes étant bloqués, Verdi devra attendre pour son projet de présenter son opéra à La Scala de Milan, maison avec laquelle il renoue après s’être brouillé avec l’administration de l’institution en 1845. L’œuvre est finalement jouée à La Scala le 8 février 1872 sous sa direction, et c’est un immense triomphe. Il est rappelé pas moins de 32 fois sur scène, renouant avec la ville où il a connu ses premiers succès.

Déjà pour la distribution du Caire, Verdi avait beaucoup insisté pour avoir Teresa Stolz dans le rôle d’Amneris, considérée comme l’une des meilleures cantatrices de son temps, mais trop chère, elle prendra le rôle-titre cette fois-ci à Milan en 1972.

Pour la France, il faudra attendre le 22 avril 1876 au Théâtre-Lyrique Italien pour découvrir l’opéra, et absente du répertoire national de Paris à partir de 1968, Aïda fait son retour en 2013 dans une mise en scène très politique d’Olivier Py faite dans un décor or et noir. (Voir notre compte rendu de la production mise en scène de Lotte de Beer à l'Opéra Bastile en février 2021 avec Jonas Kauffman, Ludovic Tézier et Sondra Radvanovsky)

L'une des plus grandes sopranos actuelles, Anna Netrebko, chante ici l’air "Ritorna Vincitor" avec l’Orchestre de l'Opéra d’État hongrois dirigé par Michelangelo Mazza au Waldbühne Berlin le 31 août 2017 .

Rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle série d’ #Airdujour présentant Aïda, par ses personnages cette fois