3. Les débuts d'une grande histoire d'amour

« Avec le décès de Christa Ludwig, l'une des plus grandes voix du XXe siècle est devenue silencieuse »

C’est par ces mots que le président de l'Orchestre philharmonique de Vienne rend hommage à la mezzo-soprano. Christa Ludwig intègre la prestigieuse maison qui rouvre en 1955 (10 ans après les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale).
À l'appel du chef Karl Böhm qui la réclame à Vienne, elle répond d'abord défavorablement, se jugeant trop jeune et ayant eu écho d'intrigues qui rythment la vie de la troupe viennoise. Mais sous l’insistance du grand chef d'orchestre, elle accepte. Les débuts sont alors difficiles pour la jeune mezzo, avec notamment la diva Irmgard Seefried qui lui rend la vie dure. La jeune allemande découvre la capitale autrichienne, et s'y impose par son talent.
De 1955 à 1994, date de sa dernière apparition, elle participe à 769 représentations avec l’orchestre, sous les ordres d’immenses chefs comme Karl Böhm, Herbert von.Karajan, ou Leonard Bernstein.

Avec celui qui lui inculque « le respect scrupuleux de la partition », comme elle le dira elle-même (Karl Böhm), elle enregistre jeune La Flûte enchantée et Cosi fan tutte en 1955, puis Les Noces de Figaro en 1956.

Ici, elle chante l’air "Voi che sapete" des Noces de Figaro sous la direction de Karl Böhm avec l'Orchestre philharmonique de Vienne pour un enregistrement de 1957 :

Rendez-vous demain et chaque jour de la semaine pour un nouvel épisode de cette série #AirduJour "Tous les tous débuts de Christa Ludwig", et la suite... en hommage à la grande mezzo disparue le 24 avril 2021.