Les Prisons de Manon
L’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, chef d'œuvre de la littérature française publié en 1731 par l’abbé Prévost inspire plusieurs opéras. Les plus célèbres sont la version de Massenet et celle de Puccini, mais avant eux, Daniel-François-Esprit Auber compose un opéra sur cette histoire où la prison menace constamment.
Nous sommes à la fin du premier acte. Les convives se félicitent de l’ambiance de fête qui règne à la guinguette Bancelin, (« C’est à la guinguette que l’amour nous guette »). Mais lorsque l’addition est présentée, Manon avoue à son amant qu’elle a prêté l’argent à son cousin afin qu’il le démultiplie au jeu. Mais ce dernier paraît, ayant tout perdu (« En prison, en prison ! »). Pour payer la dette et éviter le scandale et la prison, des Grieux accepte de s’engager dans l’armée, tandis que Manon entonne une chanson pour récolter des fonds. L’auditoire, au premier rang duquel se trouve le Marquis d’Hérigny, lui prête une oreille attentive. Ce dernier lui offre même une grande quantité d’or, grâce à laquelle elle s’acquitte de la dette (« C’est l’histoire amoureuse »). Mais lorsque des Grieux revient, il a déjà signé son engagement. Le Marquis, qui est également Colonel des armées, use de son influence pour l’empêcher de le racheter : le Chevalier doit partir avec son régiment, au grand désespoir des amants mais au bonheur d’Hérigny (« Ô douleur mortelle »).
Rendez-vous demain pour un nouvel air traversant les barreaux des prisons et des enfermements