Les Nornes de Wagner tissent le temps
Les 3 Nornes dans la mythologie (notamment nordique et rappelant aussi les Parques) et dans la Tétralogie de Wagner tissent et tressent les fils du destin : l'une le passé, l'autre le présent et la troisième l'avenir (leurs noms sont Urðr, Verðandi et Skuld : ce qui est arrivé, ce qui arrive et ce qui arrivera -en vieux norrois).
Les trois nornes filent la corde des Destinées en chantant. L’une tisse le passé, l’autre le présent et la troisième le futur (« Welch Licht leuchtet dort ? »). La première raconte alors comment Wotan, le maître des dieux, a jadis perdu son œil en buvant à la source sacrée et a taillé sa lance dans une branche du Frêne du monde, qui en périt. Ne pouvant plus attacher la corde au Frêne, elle l’a fixée au rocher de la Walkyrie déchue, Brünnhilde (« So gut und schlimm es geh' »). La seconde raconte que Siegfried a brisé la lance sur laquelle Wotan avait gravé les traités passés avec les géants, brisant ainsi les traités eux-mêmes. Le maître des dieux a, suite à cela, fait abattre le Frêne du monde et en a disposé les branches autours du Walhalla (« Treu beratner Verträge Runen »). La troisième annonce que le Wallhala, bâti par les géants, et qui abrite les dieux et les héros, brûlera bientôt, entraînant le crépuscule des dieux (« Es ragt die Burg, von Riesen gebaut »).
[la suite dans le synopsis Ôlyrix, comme pour tous les opéras]