Vocabulaire italien d'opéra : Mezzosoprano
Mezzosoprano leggero o acuto : Frederica von Stade
La mezzo-soprano légère arbore une voix "tranchante" (acuto) et souple qui s'épanouit amplement dans les sommets de la tessiture.
La mezzo-soprano américaine Frederica von Stade incarne le rôle travesti de Stéphano dans Roméo et Juliette de Gounod. Dans la deuxième scène du troisième acte, Stéphano, le page de Roméo, cherche en vain son maître alors que celui-ci se trouve dans la cellule du frère Laurent où se déroulent ses épousailles clandestines avec Juliette.
Mezzosoprano lirico o centrale : Elīna Garanča
La mezzo-soprano lyrique aux couleurs chaleureuses, avec des registres central et aigu solides porte les grandes lignes mélodiques lyriques.
Dans le premier acte, après s'être éloignée du cercle de prétendants, Carmen va aborder Don José, qui était resté à l'écart des cigarières, pour lui lancer une fleur de son corsage, signe qu'elle a choisi son nouvel amant. La cloche sonne une deuxième fois, les cigarières retournent à leur travail et Micaëla, la fiancée de Don José, réapparaît : elle est venue lui apporter une lettre de sa mère, qui émeut Don José, puis repart. Une bagarre provoquée par Carmen éclate dans la manufacture. La bohémienne est arrêtée et conduite en prison par Don José. La bohémienne entonne une séguedille (une danse andalouse) pour enjôler le brigadier, qui consent à la laisser s'enfuir ("Près des remparts de Séville"). Voici l'interprétation de la vedette lettone Elīna Garanča.
Mezzosoprano drammatico o grave : Fiorenza Cossotto
Ce type vocal se caractérise par des couleurs sombres et son intensité sonore. Elle se distingue par son registre grave développé et puissant.
Dans la deuxième scène du premier acte de Don Carlos de Verdi, les femmes de compagnie de la Reine Elisabeth se délassent près d’une fontaine. Elles invitent la Princesse Eboli à chanter une chanson. Cette dernière entonne La chanson du voile, narrant les mésaventures d’un roi faisant la cour à une jeune femme voilée qui se révèle être sa propre femme ("Nei giardin, del bello Saracin"). Voici cet air chanté par une des plus grandes cantatrices de sa génération (deuxième moitié du XXe siècle) - Fiorenza Cossotto.