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Les contes 21/11/16
Les contes d'hoffman , dans la toujours aussi jubilatoire m e s de Carsen ( vu ici même à Bastille il y a 4 ans) . Les décors me semblent avoir subit des changements mais restent magnifiques , tombant du plafond , sortant du sol ou glissants des côtés avec à chaque scène le thème du "spectacle dans le spectacle ". Les cœurs sont entraînants comme il sied aux passages enjoués (début et fin) de l'œuvre.Côté solistes , Secco en un Hoffmann convaincant (sans être exceptionnel) au timbre clair , tenant bien ses aigus et faisant preuve d'une belle présence scénique ( on le sent à l'aise dans le rôle dès son Kleinzach). En revanche gros problème avec sa diction, si on ne connaît pas le texte on doit lire les sous titres en permanence, cela gâche un peu le plaisir. Sa muse ( L'espiègle Stéphanie d'Oustrac) est parfaite , autant par son chant avec sa belle voix de mezzo que dans son jeu . Les 3 femmes ensuite : en Olympia , Nadine Koutcher ( qui a replacé Sabine Deviehlle pour cause d'heureux événement ) s'est bien amusée et a beaucoup amusé la salle , tout en disposant de la tessiture nécessaire pour " la charmille" . Public conquit par la performance . Antonia avec Ermonela Jaho , toujours magnifique dans son expressivité, avec sa palette vocale au registre étendu et qui ( comme pour Traviata) fait une sublime mourante. Et Kate Aldrich enfin en Giuletta , belle dans sa posture hollywoodienne mais aux moyens vocaux plus limités . Les seconds rôles sont tous excellents avec une mention spéciale pour Roberto Tagliavini (4 rôles). À la baguette, Philippe Jordan démontre qu'il n'est pas que Wagnérien ni Mozartien et conduit admirablement, tant dans les registres "bouffes" que tragiques , la partition de cette œuvre majeure d'Offenbach . Un très bon moment !!