Argument
Acte I
Kudrjas observe la Volga, admiratif de sa beauté, cherchant à partager sa passion avec Glasa, la servante des Kabanova (« Zázrak ! Vskutku, treba ríci, ze zázrak »). Au loin, Dikoï, un marchant, se dispute avec son neveu, Boris, dont il déplore la fainéantise (« Darmochlebe ! Prisel jsi sem lelky chytat ? »). Boris se confie à Kudrjas : ses parents morts du choléra, sa sœur et lui doivent hériter de leur grand-mère. Mais pour cela, il doit encore rester avec son oncle jusqu’à sa majorité, et le traiter avec respect, malgré les souffrances que ce dernier lui fait endurer. Il lui avoue également être tombé amoureux d’une femme mariée, Katia Kabanova (« Znal jste moji babicku? »).
Chez les Kabanov, la mère, Marfa, ordonne à son fils Tikhon d’aller au marché, jalousant l’amour que ce dernier porte à sa femme, Katia. Seule Barbara, la fille adoptive de la famille, défend Katia (« Chces-li matky poslechnout »).
Katia médite sur la liberté qu’elle a perdue en épousant Tikhon. Elle narre à Barbara la simplicité et la liberté qui faisaient la beauté de sa vie d’autrefois. Emporté par son rêve, Katia craint de se laisser à présent tenter par le péché, sentant le diable lui chuchoter à l’oreille (« Vís, co mi napadlo ? »). Effrayée par ses propres pulsions, elle supplie alors en vain son mari de rester ou de l’emmener avec lui dans son voyage. Bien que son mari ne comprenne pas son angoisse, elle s’engage à ne parler à aucun étranger (« Tiso, neodjízdej ! Holoubku muj ! »). Marfa paraît alors, ordonnant le départ de son fils. Sous la dictée de sa mère, ce dernier donne alors de sévères recommandations à Katia. Il s’agenouille en signe de soumission devant sa mère, puis quitte la maison (« Je cas, Tichone ! »).
Acte II
Marfa reproche à Katia de ne pas faire de démonstration de désespoir suite au départ de son mari, puis quitte la maison (« Vida, chvástala jsi se »). Barbara apporte alors à Katia la clé d’une porte dérobée, qu’elle a subtilisée à Marfa et lui annonce qu’elle demandera à Boris de venir l’attendre. Après une courte hésitation, Katia se laisse finalement tenter, prête à en mourir (« Ne, ne ! Nikdo »). De son côté, Marfa retrouve Dikoï, ivre. Ce dernier confesse son goût de l’alcool et de l’argent, qui l’attirent vers le péché. Marfa le rassure (« Mlc, kmotra ! Kdysi »).
La nuit venue, devant la maison des Kabanov, Kudrjas chante en attendant Barbara (« Po zahrádce devucha jiz »). Il est rejoint par Boris à qui l’on a donné rendez-vous à cet endroit. De nouveau, Kudrjas le met en garde contre cet amour illégitime (« To jste vy, Kudrjási ? »). C’est alors que la voix de Barbara se fait entendre dans un chant auquel Kudrjas répond aussitôt (« Za vodou, za vodickou »). Le couple s’en va, alors que Katia s’approche, craintive. Pourtant, Boris et Katia s’avouent rapidement leur amour, puis partent se promener ensemble (« Jste to vy, Katerino Petrovno ? »). Barbara rassure Kudrjas sur les conséquences de ce rendez-vous, puis les jeunes gens rentrent à la maison (« To jste si vymyslily peknou vec ! »).
Acte III
Alors que l’orage gronde, Kudrjas et son ami Kuligin se réfugient dans un bâtiment abandonné. Dikoï s’y réfugie également. Un débat éclate entre lui et Kudjras sur la nature de l’orage. L’un y voit un châtiment divin lorsque l’autre en comprend le phénomène physique (« Krápe ! Prijde boure. »). Tandis que la pluie cesse Dikoï s’en va. Barbara retrouve Boris, paniquée : Tikhon est rentré et Katia semble avoir perdu la raison, prête à lui avouer leur aventure (« Psst ! Psst ! Zdá se, ze je to on ! »). Justement, Katia paraît, accompagnée de Tikhon et Marfa, leur avouant sa relation avec Boris (« Maminko ! Tichone ! Hrísná jsem pred »).
Tikhon avoue à la servante, Glasa, qu’il est partagé entre son amour pour Katia et la nécessaire punition qu’il doit lui infliger, incité qu’il est à la cruauté par sa mère (« Ach, Glaso ! Co muze byt horsího ! »). De son côté, Barbara s’offusque de la sévérité de sa mère. Elle décide de fuir à Moscou avec Kudrjas (« Na zámek me zavírá, tyrá ! »). Katia regrette ses aveux qui lui ont apporté le déshonneur et font subir la honte à Boris. Elle espère à présent fuir avec Boris ou être délivrée par la mort (« Ne ! Nikdo tu není, co as, chudák delá ? »).
Enfin, Boris vient la retrouver. Son oncle l’envoi en Sibérie : il doit partir et vient lui dire adieu. Les mots de Katia sont embrouillés, parfois incohérents (« Vzdytje to její hlas ! »).Une fois Boris parti, Katia pense aux fleurs qui orneront bientôt sa tombe et se jette, presque machinalement, dans la Volga. Dikoï, Marfa et Tikhon, accompagnés de Kuligin et Glasa se précipitent. Déjà Tikhon reproche à sa mère d’être responsable de la mort de sa femme. Dikoï repêche le corps sans vie de Katia. Marfa l’en remercie (« Nejaká zenská skocila do vody ! »).