Etat civil
- Metteur en scène
Biographie
Le metteur en scène Claus Guth est né en 1964 à Francfort, en Allemagne. Il étudie la philosophie, la littérature germanique et le théâtre à l’Université Ludwig-Maximilian de Munich et à l’Académie de musique de Munich avant de se tourner vers la mise en scène à l’Académie du Théâtre August Everding. Il débute sa carrière en mettant en scène La Traviata de Verdi au Théâtre de Mannheim en 1994.
Claus Guth met en scène Ariane à Naxos de Strauss à Brême en 1996, Les Noces de Figaro de Mozart au Théâtre du Prince-Régent de Munich en 1997, puis Otello de Verdi à Dortmund en 1998. L’année suivante, il s’attaque au Rake’s Progress de Stravinsky à Nuremberg. Il se fait également connaître internationalement en mettant en scène Chronique du lieu de Berio au Festival de Salzbourg où il revient régulièrement depuis, notamment en 2000 avec Iphigénie en Tauride de Gluck. En collaboration avec le Théâtre du Prince-Régent, il monte également King Arthur de Purcell en 2001 et La défense d’aimer de Wagner en 2002. Régulièrement invité à l’Opéra de Zurich, il y met en scène Fierrabras de Schubert en 2003. Il explore également l’œuvre de Wagner en participant pour la première fois au Festival de Bayreuth avec Le Vaisseau fantôme, puis en montant Tannhäuser à Bâle. Là-bas, il met en scène Le Barbier de Séville de Rossini l’année suivante. En 2005, il donne sa vision de Lucio Silla de Mozart au Théâtre de la Vienne avant de partir pour Zurich où il met en scène Ariane et Barbe-bleue de Dukas. Il fait en 2007 ses premiers pas à l’Opéra d’État de Bavière avec Luisa Miller de Verdi et à l’Opéra de Dresde avec Les Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner, dont il monte aussi Tristan et Isolde à Zurich en 2008. Bien décidé à monter toute la trilogie de Mozart et da Ponte, il présente à Salzbourg sa vision de Don Giovanni en 2008 et de Cosi fan tutte en 2009.
En 2011, Claus Guth monte Daphné de Strauss à Francfort avant de revenir vers Wagner en mettant en scène le Ring à Hambourg, ainsi que Parsifal au Liceu. Cette année-là, il débute avec le Théâtre de la Vienne un cycle dédié à Monteverdi et monte ainsi l’Orfeo puis Le Retour d’Ulysse dans sa patrie en 2012. De retour à Francfort, il met en scène Pelléas et Mélisande de Debussy avant de débuter à la Scala de Milan avec La Femme sans ombre de Strauss et Lohengrin de Wagner. En 2013, il se consacre un temps à l’œuvre de Verdi en donnant sa vision de Simon Boccanegra à l’Opéra de Göteborg et d’Un bal masqué à Francfort. A l’Opéra d’État de Berlin, il met en scène Le Tour d’écrou de Britten en 2014. Cette année-là, La Femme sans ombre lui ouvre les portes de Covent Garden. En 2015, il prouve son attachement au Festival de Salzbourg en y montant Fidelio de Beethoven avant de terminer son cycle Monteverdi en mettant en scène Le Couronnement de Poppée au Théâtre de la Vienne. Il aborde ensuite deux œuvres de Strauss : Le Chevalier à la rose à Francfort en 2015 et Salomé à l'Opéra de Berlin en 2016. Cette année-là, il revient à Francfort pour le Triptyque de Puccini (Il tabarro, Gianni Schicchi et Sœur Angélique). Fort de son succès, il fait ensuite ses grands débuts à l’Opéra de Paris avec Rigoletto de Verdi. En 2016, il présente sa vision de deux ouvrages de Haendel : Jephtha à Amsterdam et Rodelinda à Madrid. En 2017, il présente une nouvelle et controversée Bohème intergalactique à Bastille. Après un Saül au Théâtre de la Vienne et une Veuve joyeuse à Francfort, il met en scène la Bérénice de Michael Jarrell, création mondiale présentée à l’Opéra de Paris. En 2019, il met en scène la première mondiale de la Violetter Schnee de Beat Furrer à l'Opéra de Berlin, puis retrouve Haendel avec Orlando au Théâtre de la Vienne.
En 2020/2021, Claus Guth présentera en septembre à Brno (en République Tchèque) sa mise en scène de Jenufa annulée au ROH pour cause de Covid-19. Il s'attaquera ensuite à la La Khovanchtchina à l'Opéra d'Etat de Berlin en octobre. Enfin, Francfort l'accueillera en juin 2021 pour une nouvelle production des Dialogues des Carmélites.